1) 12 janvier 2024. Les représentants du ministère de la Culture, des douanes, de la police criminelle et l’archéologue péruvien Flavio Estrada présentent les résultats d’analyse de deux momies et d’une main tridactyle saisis à l’aéroport Jorge-Chávez de Lima. Il est conclu à un assemblage d’os humains et d’animaux avec de la colle synthétique (donc fabrication moderne), du papier, du tissu et des bouts de métal. Les « présumés œufs » sont des pierres. Les têtes des deux momies sont constituées avec des crânes de lamas modifiés et inversés.
Source vidéo. The Independent : Live: DNA test results for Peru's mummified 'alien' humanoid unveiled : https://www.youtube.com/watch?v=xcAtDJCi8bc
2) Contestation de la déclaration des « 11 chercheurs de l’université d’ICA » concluant à « l’authenticité des momies » au congrès mexicain de novembre 2023.
- Certains signataires n’en faisaient pas ou plus partie :
Deux ont été destitués suite au congrès mexicain de 2023 (dont son recteur) et la direction de l’université n’a pas validé cette « déclaration commune ».
- En 2019, des archéologues de l’université d’ICA dénoncent l’exposition des momies dans leur université : https://www.facebook.com/groups/418155402259411/posts/419423075465977/
- La même année, le syndicat d’étudiants (CEAR Unica) de l’université d’ICA proteste officiellement contre les prétendus accords entre certains professeurs et des protagonistes de l’affaire :
- En 2017, une coalition d’une quinzaine de chercheurs (World Committee on Mummy Studies) signe une protestation contre l’affaire des momies de Nazca : Declaration of the scientific communauty regarding the fraud of extraterrestrial mummies) :
3) Publication de trois scientifiques (deux mexicains et un chypriote : José de La Cruz Ríos López, Georgios A. Florides, Paul Christodoulides), 2021, de 20 pages avec imageries médicales, concluant que la tête de Josephina est en grande partie faite d'un crâne de lama détérioré et d'autres os non identifiés. Constat établi sur la base de nombreuses incohérences anatomiques et de similitudes entre un crâne de lama et celui de l’artefact. « Applying CT-Scanning for the identification of a skull of an unknown archaeological find in Peru » :
4) Etude du docteur Jhon Islachin H., vétérinaire de l'Université nationale de San Marcos, Pérou, concluant à l’usage de crânes de lamas inversés pour fabriquer certaines momies, 2019 :
Momias de Nasca: ANÁLISIS OSTEOLÓGICO de cráneos :
5) Exemple de fabrication d’une tête de momie en modifiant un crâne d’alpaga par un artisan avec une scie, une meuleuse et une perceuse. « Momias Nasca craneo de alpaca limpieza y tallado », 2023 :
6) Analyse de deux mains tridactyles par Rodolfo Salas-Gismondi, (Ph.D. Département de paléontologie des vertébrés, Musée d'histoire naturelle, UNMSM, Lima – Pérou), 2017. Aberrations anatomiques identifiées : mélange invraisemblable d’os fins et longs cassés. Agencements non crédibles de phalanges et métacarpes (parfois en sens inversés).
Dr. Rodolfo Salas-Gismondi sobre análisis de las manos de la momia de Nasca: “Esta no es una opinión, es el resultado del análisis anatómico-comparativo.” Parte 1 :
7) Démonstration d’assemblages incohérents sur plusieurs mains tridactyles coupées (et incohérences ostéologiques répétées sur d’autres spécimens). Chaîne Youtube Scientists Against Myths : « Aliens Cutaway | Nazca Humanoid Mummies: The Big Fraud. Episode-2 | Fake science spotlight », 2021 :
8) Une équipe de paléontologues russes (antropogenez.ru) concluent en 2019 que les 5 spécimens étudiés (une main tridactyle, Josephina, Alberto, Victoria et un spécimen de 15 cm) sont des os et corps d’animaux et humains, assemblés et/ou modifiés. « 5 'alien' mummies from Peru. Crude fake » :
Alexey Bondarev, paléontologue de l’équipe, en expose également les résultats lors d’une conférence publique (IXe Congrès de la science contre les mythes, Saint-Pétersbourg, Russie), 2019 :
9) Analyses du Cecricfor (Centre péruvien d’étude en criminologie criminalistique et science médico-légales), par l’archéologue Flavio Estrada, 2020.
1ʳᵉ partie : liste des incohérences évidentes, défauts de fabrication et la non-fonctionnalité des squelettes d’une dizaine de « petites momies » et de mains tridactyles.
2ᵉ partie : série d’anomalies sur des spécimens de taille moyenne comme Alberto et Josephina : asymétrie des membres inférieurs, os cassés, os sans relations anatomiques, points d’articulation non fonctionnels, pas de surface articulaire sphérique dans la hanche (pas de concavité ni de convexité), preuves diverses d’assemblages, signes frontaux inversés (donc usage de crânes d’animaux retournés), confirmation de côtes perforant à plusieurs endroits les moelles épinières des spécimens (ce qui est théoriquement impossible car les « créatures » seraient paralysées).
3ᵉ partie : fortes anomalies sur les pieds et les mains de Maria. Confirmation d’une dentition humaine.
10) Analyse microscopique d’échantillons de peau, de l’intérieur du crâne et d’une possible vertèbre de momies ainsi que d’une main tridactyle (détenus par le péruvien Paul Roncero) par la biologiste française Françoise Hubrecht, 2022.
Conclusion : « nous avons des peaux entièrement artificielles, à base de végétaux surtout, de poils d’animaux avec des inclusions à l’intérieur de cheveux humains, de laines colorées et de cotons, le tout à l’intérieur de ces ‘peaux’ » […] « Rien d’extraterrestre dans cette partie 1, mais plutôt des fabrications qui, pour l’instant, pourraient tout aussi bien être très anciennes ou modernes selon la suite des analyses et d’autres à venir ».
Site internet Sciences-Faits-Histoires :
11) Détection de côtes incrustées dans la moelle épinière sur le spécimen Josephina (et autres anomalies) par le docteur péruvien Pedro Pérez Faustino, expert en technologie médicale de l’Institut de médecine légale et de sciences médico-légales du ministère public du Pérou, 2019.
« Momias de Nasca: Análisis Tomográfico-Anatómico Forense » :
12) Présentation en direct des analyses de la momie dénommée Clara dans une clinique de Mexico, 18.9.2023 (avec des techniciens de la clinique et ceux de Jaime Maussan, dont les approches sont parfois contradictoires).
A 32 min et 45 min sur la vidéo, les techniciens signalent que des côtes se trouvent à l’intérieur du canal rachidien et ils insistent, à plusieurs reprises, sur l’anormalité de ces incrustations (à ce propos un « expert » de l’équipe du journaliste Jaime Maussan explique que ce pourrait être lié à un traumatisme, ce qui est invraisemblable puisque les côtes sont incrustées de chaque côté du canal rachidien et à plusieurs endroits. D’autant plus que cette aberration se retrouve sur différents « spécimens » de momies, en rappelant que cela paralyserait tout être vivant).
Autres anomalies soulevées : cage thoracique sans beaucoup de possibilité d’extension, articulation de la hanche non fonctionnelle, anatomies différentes des deux humérus des bras, colonne vertébrale trop droite, os du carpe insuffisant pour assurer une mobilité de la main.
« Análysis en vivo con rayos X y tomografías de los cuerpos biológicos de Nazca » :
13) « Examen des tomographies des momies de Nazca », par Julien Benoit paléontologue français. Site YouTube Entracte Science, 2020.
Identification de crânes inversés de lama juvénile sur les spécimens : Luiza, Alberto, Josephina et Victoria. Confirmation de côtes incrustées dans la moelle épinière sur les quatre spécimens à de multiples endroits. Cerveaux perforés par des « bâtons ». Autres et nombreuses invraisemblances anatomiques sur tous les spécimens étudiés. Multiples traces de mutilations. Anomalies sur les pieds et mains de Maria.
14) « Nazca, les momies avaient cinq doigts », 2023. Site Entracte Science, Julien Benoit, paléontologue français. Identification par imagerie médicale de cinq tendons (pour trois doigts) sur les deux mains de Maria, ainsi qu’un os trapèze, confirmant des mutilations (post-mortem) de ces mains humaines pour les rendre tridactyles.
15) Site internet Metabunk, fil de discussion « Alien Bodies at a Mexican UAP Hearing » où divers spécialistes soulèvent des anomalies anatomiques importantes et contestent l’interprétation des analyses ADN de Maria, signalant notamment qu’on y trouve du haricot (Phaseolus vulgaris), mais aussi d’autres traces animales et végétales improbables :
Il est aussi rappelé qu’un ADN non identifié ne signifie pas « extraterrestre » pour diverses raisons (par exemple : contaminations, ADN détérioré ou non répertorié…).
16) Le site d’Irna, France. Une trentaine d’articles consacrés au sujet des momies de Nazca et avis de scientifiques dans les commentaires.
17) Analyses des anthropologues français Alain Froment et Fabrice Demeter, présentées en 2017.
Invraisemblances relevées sur la momie étudiée : os coupés. Un seul os dans l’avant-bras. Orifices suspects à la base du crâne. Articulations non emboitées, surtout au niveau du bassin (contrairement à une tête de fémur pénétrant dans le bassin qui permet l’articulation) donc la « momie » n’aurait pas pu marcher. Diverses incohérences sur la bouche et le crâne (laissant suspecter un crâne d’animal inversé).
Et pour terminer voici une vidéo d'un très bel exposé de Franck Maurin sur Jaime Maussan et les fausses momies du Pérou :
Les histoires extraordinaires de Jaime Maussan avec Franck Maurin
Comments