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Olivier de Sedona

Le canular de Trinity ou la pire enquête de Jacques Vallée ?



Déjà pour commencer, j'aimerais préciser que cet article qui va suivre de Donald Schmitt sur l'enquête de Trinity, en particulier sur Jacques Vallée, ne devait pas sortir tout de suite et que l'on m'avait demandé d'attendre le feu vert pour publier le texte traduit en français par Jean Librero (il y a deux traductions françaises avec celle de Gildas Bourdais).


Mais comme souvent en ufologie tout le monde souhaite avoir l'exclusivité et son nom comme étant le premier à publier... Personnellement je n'ai pas de problème avec cela car j'estime avoir été (sans le moindre égo de ma part) l'un des premiers à avoir parlé dans mon émission "L'émission spéciale 7"de l'existence du livre des témoins de Trinity écrit en 2011 avec pour titre "Born on the Edge of Ground Zero: Living in the Shadow of Area 51" que vous pouvez retrouver ici sur Amazon :


Mon émission dans laquelle je parlais déjà du livre des témoins en octobre dernier : https://www.youtube.com/watch?v=z8ECS6vFGtM&t=2102s


Alors bien entendu et c'était hélas prévisible, malgré de nouveaux faits totalement indiscutables, beaucoup d'ufologues/enquêteurs français ou simples passionnés pensent, sans avoir même lu le livre des témoins sortie en 2011, que l'article de l'enquêteur américain Donald Schmitt (qui va suivre ci-dessous) n'est qu'une tentative mesquine accompagnée de jalousie pour saborder le cas le plus "important" de l'histoire de l'ufologie ! Une ultime désinformation pour cacher l'affaire du siècle ?! Vraiment...? Mais comme disait l'autre : "il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir"


Car oui malheureusement les contradictions sans même parler des coïncidences incroyables, sont beaucoup trop nombreuses dans cette triste affaire qui risque de poursuivre celui qui est encore considéré comme étant le plus grand ufologue de sa génération. Et j'en ai bien conscience au moment ou j'écris ce texte puisque je n'ai pas découvert les recherches de Jacques Vallée avec ce livre de Trinity, qui est selon moi une véritable catastrophe pour lui même. Mais malgré cela je pense qu'il restera le plus grand chercheur dans ce domaine car oui il faut faire la part des choses !


Le piège qui a pour origine un total amateurisme de la part de Paola Harris, va donc se refermer et entrainer avec lui bon nombre d'ufologues qui ont cru et croient encore pour certains, à un crash d'origine extraterrestre en rapport avec la première bombe atomique larguée sur Nagasaki le 6 août 1945.


Voici donc l'article ou rapport du chercheur américain et spécialiste de Roswell (que j'avais reçu par le passé dans mon émission), Donald Schmitt qui encore une fois ne fait que relever des faits via le livre de 2011 mais aussi et surtout de part le premier contact avec les témoins il y a 25 ans de cela :



Donald R. Schmitt est un auteur de six best-sellers et l'ancien co-directeur du J. Allen Hynek Center for UFO Studies à Chicago, où il a occupé le poste de directeur des enquêtes spéciales pendant dix ans. Cofondateur du célèbre International UFO Museum and Research Center à Roswell, il y est conseiller du conseil d'administration. Journaliste d'investigation et conférencier de renommée internationale, son premier livre UFO Crash at Roswell a fait l'objet d'un film nommé Golden Globe, "Roswell".


Le passeport pour Magonia se termine à Trinity


Par Donald R. Schmitt :


La toute dernière fois que j'ai dîné avec le Dr J. Allen Hynek, c'était dans l'un de ses restaurants préférés à Evanston, dans l'Illinois. Hynek, l'astronome accompli qu'il a toujours été, s'est souvent débattu avec le problème insurmontable qu'est l'acceptation de la conception même d'objets physiques voyageant d'un point A à un point B dans l'espace. C'est pourquoi sa surprenante remarque m'est restée en mémoire jusqu'à ce jour : "Don, [le phénomène OVNI] ressemble de plus en plus à des écrous et des boulons", a concédé le scientifique vieillissant. Quelques années auparavant, dans un article d'un magazine populaire, il avait fait le commentaire suivant : "Il y a tellement de preuves de type "nuts and bolts". Comment expliquer les choses [OVNIs] que l'on peut voir sur un radar ? Comment expliquez-vous les empreintes sur le sol ? Comment expliquez-vous que quelque chose arrive et arrache la cime des arbres ? Comment expliquez-vous que des balles ricochent sur ce qui était dans le ciel ?" De sceptique en chef du projet Blue Book de l'armée de l'air américaine, qui l'a finalement conduit à accepter sans broncher que certains ovnis puissent effectivement représenter le matériel physique de quelqu'un d'autre, Hynek a ainsi rejeté les croyances d'un collègue autrefois très estimé. La question demeure : Qu'est-ce qui pousserait un universitaire très respecté et si profondément ancré dans la méthodologie rationnelle à penser au-delà de sa zone de confort rigide ? Plus directement, en tant que "vieil homme pressé", comme il l'a souvent déploré, Hynek a réalisé que la question humaine du "comment" ne s'appliquait plus. La réalité de la situation ne lui laissait aucune autre conclusion - malgré les distances quasi inconcevables. Un phénomène physique d'une intelligence avancée interagissait directement avec notre planète et ses habitants.


Dans la plupart des milieux scientifiques, une telle révélation serait applaudie comme l'une des plus grandes découvertes de l'histoire de l'humanité ; pourtant, l'un des plus fervents partisans et admirateurs de Hynek, le Dr Jacques Vallée, est tombé en disgrâce avec sa boutade : "Je serai déçu s'il s'avère qu'ils [les OVNIs] ne sont rien de plus que des vaisseaux spatiaux avancés". Il est devenu tout à fait évident que, contrairement à Hynek qui, avec le véritable esprit d'un scientifique curieux, suivait les preuves, Vallée, comme Carl Sagan, ne cherchait pas seulement à prouver des théories préconçues, il était également coupable de s'immiscer dans d'autres disciplines scientifiques simplement pour englober un consensus académique. C'est la définition même d'un pseudo-scientifique à qui j'offrirais les sages paroles de Sherlock Holmes : "C'est une erreur capitale de théoriser avant d'avoir des données. Insensiblement, on commence à déformer les faits pour les adapter aux théories, au lieu d'adapter les théories aux faits." Lorsque Vallée, ancien directeur de l'Observatoire de Paris, s'est détaché du courant dominant de l'ufologie avec son livre le plus controversé, Passport to Magonia (1969), l'érudit français a endossé le rôle de folkloriste pour tenter de trouver des antécédents à l'énigme dans différentes cultures et fictions. Le mot "Magonia" signifie étroitement "pays magique" et, comme le dit Vallée dans sa théorie éclairée, "la croyance moderne et mondiale dans les soucoupes volantes et leurs occupants est identique à une croyance antérieure dans la foi des fées". Pour ceux qui n'étaient pas réticents à l'idée d'accepter l'hypothèse extraterrestre, c'était une bouffée d'air frais. Vallée, tout en acceptant la réalité du phénomène, tentait maintenant de redessiner la roue - les OVNIs ont toujours été là ; ils existent sur un plan séparé tout autour de nous ; et ils n'interagissent dans notre existence dimensionnelle qu'en de rares occasions. Il mettait effectivement à la poubelle l'ensemble du scénario "nuts-and-bolts" et constatait que de nouvelles générations de chercheurs en quête d'OVNIs étaient prêtes à suivre. Le problème serait que Vallée n'avait aucune idée de la direction qu'il prenait, mais étrangement, au fond de lui, il courait toujours après des moulins à vent physiques comme Don Quichotte.


Bien que Vallée soit généralement considéré comme un futuriste libre-penseur qui est prêt à mélanger les OVNIs dans le même mélange que la religion, les démons, les anges, les fantômes, les fées et les phénomènes psychiques dans leur ensemble, il a un solide passé de recherche des preuves physiques qu'il fustige publiquement. L'"hérétique parmi les hérétiques", comme il s'est lui-même baptisé, n'est pas étranger aux enquêtes de terrain et a fait preuve d'une passion considérable en détaillant des cas de traces physiques, pour la plupart obscurs, impliquant des ovnis. Le scientifique raconte ses efforts pour faire analyser de tels "fragments" et reconnaît les obstacles associés à une telle recherche : "Le public, les militaires et la plupart des scientifiques supposent que si un vaisseau extraterrestre posait par hasard pour la photo parfaite ou laissait simplement tomber quelques résidus métalliques sur la pelouse de la Maison Blanche, il serait facile d'apporter ces preuves dans un laboratoire de pointe où elles seraient analysées une fois pour toutes. L'expérience que j'ai acquise dans un certain nombre de cas de ce type donne une image radicalement différente. Alors que nous savons à quoi nous attendre lorsque nous analysons un morceau de satellite ou une météorite, ou lorsque nous faisons de l'ingénierie inverse sur un appareil technique, nous ne bénéficions pas d'un tel luxe dans le cas d'un échantillon suspecté d'être un ovni. Les analystes de laboratoire - littéralement - ne savent pas par où commencer. Les choix de techniques d'investigation se ramifient à l'infini, et il y a peu de choses pour guider les objectifs initiaux. Nous ne savons même pas ce qui est significatif : est-ce la présence d'un élément particulier, ou son absence, ou sa combinaison avec d'autres ?". Personnellement, je suggérerais de ne pas informer le laboratoire que l'échantillon a quelque chose d'exotique. Nous exigeons que trois tests distincts vérifient les mêmes résultats et permettent à l'analyse de démontrer des motifs non terrestres, s'ils sont présents. Vallée a raison sur le manque de points communs de ce qu'il faut rechercher. Sans entrer dans les détails, il a suggéré qu'"il pourrait y avoir jusqu'à 30 spécimens rien qu'aux États-Unis"


L'ironie du sort veut que, lorsque j'ai personnellement invité Vallée à participer à l'un de nos projets archéologiques sur les sites des débris et du crash de Roswell, il n'a manifesté aucun intérêt. Il en va de même pour l'ensemble de l'enquête sur Roswell, qui semble offrir la plus grande opportunité de preuve physique de l'existence de matériel fabriqué hors de la planète que tous les autres événements OVNI réunis. Ce qui m'a amusé, c'est lorsque Vallée a suggéré de mettre en scène une "fausse découverte" d'un artefact du crash dans les fouilles dans le seul but de "leurrer quelqu'un" en utilisant la fausse découverte comme appât. Ma réaction immédiate a été de rejeter ce projet malencontreux en invoquant la possibilité que quelqu'un "soit blessé" par une farce orchestrée. À son crédit, Vallée a reconnu que c'était une "suggestion stupide". C'est à la fin de l'été 1997 que je venais de terminer une présentation sur Roswell à Ventura, en Californie, juste au nord de Los Angeles. J'ai été présenté à un homme qui m'a dit avoir été témoin du crash en 1947 (1945 ?), mais qui a ajouté qu'il s'était produit sur "les plaines", que j'ai supposé être les plaines de San Agustin, au sud-ouest de Socorro, au Nouveau-Mexique. Le regretté Stanton Friedman faisait encore la promotion d'un autre incident de crash dans ce voisinage général, mais, pour notre part, nous avions complètement écarté tout ce qui pouvait se passer dans cette région en matière d'OVNI pendant l'année concernée. J'ai noté son nom et ses coordonnées et les ai conservés dans mon dossier de témoin. Quelques années plus tard, au cours d'une de nos fréquentes conversations téléphoniques, Friedman a mentionné le même témoin potentiel. L'histoire était la même et notre réaction mutuelle était que c'était une histoire intéressante et guère plus.


L'année suivante, mon partenaire de recherche Tom Carey poursuivait ses échanges téléphoniques avec le même individu... mais cette fois, il affirmait avoir en sa possession un vestige réel du vaisseau écrasé. À la demande de Tom, le témoin a rapidement envoyé des photos couleur de ce qui était clairement un morceau de métal usiné qui semblait étrangement familier à tous nos voyages de recherche au Nouveau-Mexique. Où ai-je vu cela auparavant ? Je me demandais sans cesse, et la réponse m'a finalement frappé en regardant les photos du ranch où toute la saga de Roswell a commencé. Non, ce n'était pas une photo d'un débris de l'accident... ou d'un ballon météorologique. C'était là, bien en vue, et il n'y avait aucun doute sur ce que c'était. Cette année, en 2021, est sorti le livre tant attendu de Paola Harris, écrit par Harris, néanmoins, et coécrit avec le scientifique qui avait initialement rédigé l'article pour le Journal of Scientific Exploration intitulé "Five Arguments Against the Extraterrestrial Origin of UFO's". Le co-auteur de l'article, qui a fait plus pour prouver que les OVNIs n'étaient pas des engins physiques "à écrous et boulons", enquêtait maintenant sur un prétendu crash et l'approuvait officiellement. Le Dr Jacques Vallée était maintenant entré dans la mêlée des incidents de récupération de crashs d'OVNIs, et ce qui étonne cet auteur au plus haut point, c'est qu'il s'agit toujours d'un cas dont nous avions prouvé qu'il était un canular il y a presque 25 ans. Trinity : The Best Kept Secret par le Dr Jacques Vallée et Paola Harris est l'histoire de deux garçons qui, une fois adultes, ont affirmé avoir été témoins de l'écrasement d'un énorme objet et de ses occupants, pour ensuite observer les efforts maladroits des militaires dans leurs tentatives de rassembler les preuves. Vallée accepte l'histoire comme authentique et se donne beaucoup de mal pour défendre le témoignage des enfants de l'époque et le fait qu'en général, les jeunes ne sont pas connus... d'embellir et de se fier strictement aux détails et non à la fantaisie. Le Père Noël et la Mère l'Oie seront soulagés de savoir que leurs secrets sont en sécurité avec Vallée.


Néanmoins, il ne s'agit pas d'un récit d'enfants mais plutôt d'hommes adultes qui ont été influencés et contaminés par des années d'exposition au seul cas documenté où un crash d'un vaisseau d'origine inconnue a eu lieu - Roswell. Le livre affirme faussement qu'il y avait trois témoins de l'événement, mais seuls Reme Baca et Jose Padilla étaient vivants au moment du prétendu accident. Le troisième, Sabrina Padilla, venait de naître cette année-là, et ce n'est qu'à l'âge de 15 ans, en 1960, qu'elle a été emmenée pour "inspecter" le site. La façon dont elle pourrait être qualifiée de témoin n'est pas différente de celle dont Reme m'a raconté l'histoire pour la première fois après ma conférence sur Roswell à laquelle il a assisté. Nous commençons à l'été 1945 avec Reme et Jose effectuant les tâches ménagères de leur ranch juste à l'extérieur de San Antonio, Nouveau-Mexique, qui se trouve juste au sud de Socorro. Tout à coup, le sol se met à gronder, et ils sont attirés par un grand bruit. Pour des raisons de concision, le lecteur pouvant facilement trouver toutes les comparaisons susmentionnées dans des récits déjà publiés, j'indiquerai simplement le mot "Roswell" chaque fois que l'histoire de Trinity "emprunte" à l'événement de 1947. Ils observent bientôt un nuage ascendant de poussière et de fumée et, sur le sol, une rainure d'environ 300 pieds de long. (Roswell). Des débris sont éparpillés tout le long du sillon (Roswell) ; le matériau ressemble au papier d'aluminium d'un paquet de cigarettes (Roswell) ; et certains des morceaux semblent posséder des capacités de mémoire. (Roswell). Ensuite, les deux hommes observent trois êtres, se déplaçant de manière erratique comme s'ils étaient dans différentes phases de téléportation. Ils sont décrits comme ayant "des yeux globuleux, des bras maigres, une peau gris clair, une combinaison moulante et une taille d'environ un mètre quatre-vingt". (Roswell). Ce qui devient un plagiat direct d'un témoin de Roswell, c'est l'utilisation du terme "Jerusalem Cricket", tel qu'il a été utilisé dans les cas suivants par Frankie Rowe, lorsque Reme et Jose décrivent l'apparence des êtres. Aucun autre témoin n'a jamais utilisé ce terme avant Rowe, à partir de 1990, lorsqu'elle a été interviewée pour la première fois. Il est présenté dans Trinity comme s'il était original. À l'approche de la nuit, les deux garçons rentrent chez eux et rapportent l'incident au père de José, Faustino, et lui parlent des Hombrecitos, les "petits hommes". Il n'a manifestement pas été impressionné par leur histoire étonnante, car aucun d'entre eux ne s'est aventuré à revenir jusqu'à deux jours plus tard... mais cette fois avec un officier de la police d'État, Eddie Apodaca.


Lorsqu'ils arrivent sur les lieux du crash, on ne trouve ni le vaisseau, ni les corps, ni même un lambeau de débris. Mais alors, "comme par magie", l'objet, seul, réapparaît. Les hommes intrépides ont ensuite rampé dans l'entaille sur le côté du vaisseau (Roswell), et Faustino a prévenu les garçons de ne le dire à personne, car le gouvernement appelle ce genre de choses des "ballons météo". (Roswell). Une fois encore, l'équipe de recherche est rentrée chez elle. Deux jours plus tard, dans une tournure des plus étranges, l'armée est arrivée mais a d'abord demandé la permission de nettoyer le site du crash. Et si Reme et Jose ont été autorisés à observer l'armée prendre en charge la situation, le scénario qu'ils ont prétendument vu ressemblait davantage à une scène d'un film comique de série B. L'histoire raconte que les soldats ont "brûlé" les débris du crash et que ce qui n'a pas été détruit a été "détruit". L'histoire raconte que les soldats ont "brûlé" les débris du crash, et que ce qui n'a pas été détruit a été "enterré". À un moment donné, les militaires quittent totalement la scène pour aller déjeuner à un autre endroit. Et comme si tout cela n'était pas assez incroyable, l'appareil a été hissé sur un camion à plateau et laissé sans surveillance... toute la nuit ! Comme on pouvait s'y attendre, les garçons sont revenus sans personne pour les garder et ont pris un morceau de l'intérieur du vaisseau extraterrestre. Les soldats de l'armée, tout juste rentrés de la guerre (Seconde Guerre mondiale), ont dû considérer que tout cela était plutôt routinier et n'ont pris absolument aucune précaution particulière pour la récupération supposée d'un vaisseau spatial extraterrestre. On pourrait supposer qu'en 1945, si vous avez récupéré un seul vaisseau spatial, tout l'attrait et l'excitation doivent avoir disparu. C'est ce qui m'a totalement choqué dans le manque de connaissances de Vallée en matière de protocole militaire. Je sais qu'il le sait, alors pourquoi l'a-t-il ignoré ?


On nous demande ensuite de croire qu'aucun membre de la famille n'a parlé de l'incident pendant les 50 années qui ont suivi. C'est alors que Reme a contacté un certain nombre de chercheurs sur les OVNI pour leur raconter l'histoire d'un crash qui se serait produit sur les plaines de San Agustin en juillet 1947 (1945 ? l'histoire de Reme, telle qu'elle m'a été racontée par Reme lui-même, a eu lieu en 1945). Il était tout à fait clair qu'il s'était plongé dans le sujet, qu'il avait lu des livres sur l'incident de Roswell et qu'il avait assisté à ma conférence sur le sujet lorsque nous avions été présentés. Il m'a même fait signer un exemplaire d'un livre sur Roswell. Il m'a cherché ainsi que Friedman et ensuite mon partenaire Tom Carey. Personne n'était impressionné ou intéressé le moins du monde à cause de tous les éléments irrationnels du récit. Pour nous, c'était de la science-fiction. Dans une dernière tentative pour nous séduire, Reme a fourni à Tom plusieurs photographies censées faire partie du vaisseau extraterrestre qu'ils avaient récupéré lorsque l'armée est partie dormir pour la nuit.




Le dernier témoin et l'objet en question...


Pour le novice, cela peut sembler étrange, mais nous l'avions déjà vu auparavant... et pas à Roswell. Il s'agissait tout simplement de la bride d'une pale de rotor d'une éolienne.



La goutte d'eau a fait déborder le vase lorsque Reme a demandé à Carey comment il pourrait "faire de l'argent" avec son histoire. N'étant pas impressionné par l'histoire ou les photos, Carey a suggéré d'écrire un roman. À la décharge de Vallée et Harris, ils reconnaissent qu'il n'y a pas de comptes rendus de presse, pas de communiqués de presse, pas de documents tels que des journaux intimes, des journaux de bord ou des photographies, pas de témoins militaires, pas de confessions sur le lit de mort... et absolument aucune preuve matérielle. Il est certain que si l'armée a été aussi cavalière dans l'élimination et la collecte des restes du crash, elle aurait dû laisser quelque chose derrière elle. Demandez à n'importe quel enquêteur de crash. C'est précisément la raison pour laquelle nous avons, à ce jour, effectué cinq fouilles archéologiques sur le site des débris du crash de Roswell avec des résultats positifs. Le géologue Frank Kimbler, qui a littéralement passé des jours à ratisser le site de Roswell, a découvert de nombreux artefacts confirmant le crash. En revanche, le temps passé sur le site du crash de San Antonio décrit dans Trinity, selon Kimbler, "il n'y a absolument aucune preuve que quelque chose se soit écrasé à cet endroit, ait laissé des débris, même de la forme la plus minuscule. L'affaire est au mieux un canular grossier. Il a été suggéré plus tard qu'il y avait des circuits informatiques sur la pièce de rechange du moulin à vent. Pure fantaisie."


Comme par hasard, le lieu du crash se trouve aujourd'hui dans une "plaine inondable", et il y aurait peu de chances de récupérer les preuves matérielles requises. Comme moyen de dissuasion plus sinistre, Vallée prétend que des types du gouvernement ont délibérément planté des mauvaises herbes nocives sur le site du crash afin d'anéantir ses efforts. En réalité, un simple test effectué par un botaniste a démontré que la plante était totalement indigène à la région - l'herbe de Jimson. Néanmoins, où sont les tentatives pour retrouver d'autres témoins, en particulier des soldats en uniforme et leurs officiers supérieurs ? Contrairement à Roswell, il n'y a aucun effort pour faire venir des équipements de pointe pour scanner la zone à la recherche d'un "trésor enfoui". Un radar aérien souterrain serait certainement être une solution viable - si l'histoire avait la moindre chance d'être vraie. On nous rappelle constamment que les preuves sont toujours là, mais qu'elles sont hors de portée. Cela ne fait pas avancer les choses. La question ultime reste donc posée : Pourquoi un informaticien de renommée mondiale et un pionnier de l'Internet, fortement influencé (comme moi) par nul autre que Hynek... l'un des spécialistes des OVNI les plus respectés qui est devenu un franc-tireur en adoptant l'hypothèse inter-dimensionnelle des OVNI, approuverait-il maintenant une histoire frauduleuse racontée par des témoins hautement contaminés... dont l'un demandait comment tirer profit de son fantasme ? Tout comme Hynek ressentait la pression d'un "vieil homme pressé", Vallée est maintenant encore plus âgé. Sa mission de 50 ans visant à prouver que les OVNIs étaient plus étroitement liés à des phénomènes psychiques a échoué et il est apparemment retourné à ses racines. Autant Hynek a été contraint de concéder les propriétés physiques du paradoxe, autant Vallée cherche maintenant sur ce qu'il espère peut-être être un territoire encore fertile. Mais hélas, comme le personnage fictif Don Quichotte, le moulin à vent (bride) de Jacque Vallée est toujours fabriqué sur terre.








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